LE CHIEN D’ASSISTANCE, UN ALLIE DU QUOTIDIEN 💞

 1. LA SELECTION DU CHIEN D’ASSISTANCE & ELEVAGE :

Passionnée par la génétique et la sélection qui occupe la majeur partie de mes pensées et réflexions personnelles, quand j’ai décidé de me lancer dans la grande aventure de l’élevage ma motivation première était de pouvoir mettre en place une sélection saine, raisonnée et stable afin que mes futurs chiots aient les aptitudes pour prétendre à rentrer en formation pour les chiens d’assistance à personnes handicapées.

« Produire » du chiot n’ayant à lui seul absolument aucun sens pour moi. Dans une moindre mesure que celui d’un chien d’assistance, mes chiens sont mes alliés du quotidien, ma force, mon oxygène ! Ne serait-il pas fabuleux que chacune des qualités de mes chiens grâce à un travail de sélection consciencieux et réfléchit, puissent au travers de leurs descendants établir un lien si particulier avec l’humain que représentent les chiens d’assistance et chiens guide au travers de leur service ?

Alors j’ai décidé de mettre ma passion et mon intérêt pour la génétique au service de la sélection de chiens ayant les prédispositions et aptitudes requises pour permettre un bon départ dans leur formation en tant que chien d’assistance et guide.

Parlons plus simplement… Si les fondations de votre maison ne sont pas solides et saines, il sera alors difficile de construire par dessus quelque chose de stable et sain sur le long terme et vous allez vous retrouver face à des « fissures », « failles » etc… 

Concernant le travail d’un éleveur sélectionneur, j’insiste sur le SELECTIONNEUR, son travail est de rassembler ses connaissances dans le but de mettre en place une sélection de chiens ayant des caractéristiques et aptitudes particulières recherchées pour tel ou tel type de travail.

Pour cela il doit : avoir connaissance de la génétiques dans son ensemble, des lignées de sa race et ce qu’elles transportent en qualités et défauts, améliorer sa sélection parfois en y incluant des gênes extérieurs que l’on peut trouver chez un chien à l’étranger, en important des gênes ou en y incluant un autre chien/race. En somme, un travail sur la durée et de perpétuelles remises en questions.

Mettre Tintin sur Lulu ne nécessite clairement pas des connaissances spécifiques, « 1 joli » + « 1 joli » = pleins de jolis chiots… et le travail s’arrête là en terme de sélection : faire du joli chien. Il est vrai que si le chien peut avoir de bonnes aptitudes et en plus être joli c’est toujours mieux ! Mais à mon sens cela ne doit pas être le critère premier ou devenir une obsession du paraitre. 

La Formation d’un chien d’assistance est longue et demande beaucoup d’implication de la part de différents acteurs de la filière associative et du bénéficiaire. Comprenez donc que la réforme d’un chien n’est pas chose à prendre avec légèreté et qu’il faut maximiser les chances de réussites aux tests d’aptitudes.

Vous comprendrez alors que tous les chiens ne peuvent pas devenir chien d’assistance pour personnes handicapées. Tous les golden retriever n’ont pas les prédisposition pour et il en est de même pour chaque race de chien.

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 2 . QU’EST CE QU’UN CHIEN D’ASSISTANCE ?

Depuis le vingtième siècle, l’idée de faire appel au chien pour assister des personnes handicapées et pour soulager certains maux (physique, mental ou social) par la présence animale a fait son chemin. En France et dans le monde entier, les associations éduquant et remettant des chiens guides et d’assistance et travaillant avec des chiens de médiation sont désormais connues et même pour un certain nombre d’entre elles reconnues.

Fondées sur les capacités particulières et aptitudes relationnelles du chien, l’assistance et la médiation par l’animal nécessitent que le chien ait reçu une éducation spécifique au public auprès duquel il sera amené à travailler. En effet, le chien d’aide à la personne (vocable qui recouvre les chiens guides, d’assistance et de médiation) est un chien de travail, au sens où il participe à une activité de service. Si le chien d’assistance et le chien de médiation ont beaucoup de points communs qui amènent souvent la confusion dans le regard du grand public et parfois des professionnels du secteur sanitaire et social, ils ont aussi des différences qui méritent d’être réfléchies.

Pour comprendre ce qui rapproche et ce qui distingue ces deux catégories de chien d’aide à la personne, il convient d’examiner l’émergence de ces pratiques, les acteurs qui en sont à l’origine et les objectifs associés. 

2 . 1 – LE CHIEN D’ASSISTANCE A PERSONNE HANDICAPEE :

ISSU DU SECTEUR ASSOCIATIF, LE CHIEN GUIDE ET D’ASSISTANCE VIT AVEC LE BÉNÉFICIAIRE QU’IL AIDE AU QUOTIDIEN

Le chien guide d’aveugle est plutôt bien connu du grand public. Il s’agit d’un chien qui guide une personne déficiente visuelle dans ses déplacements. Il a un harnais et a pour mission d’aider la personne dans ses déplacements.

Le chien d’assistance est moins connu, pour partie parce qu’il est apparu plus récemment que le chien guide mais aussi en raison du fait qu’il peut assister plusieurs types de handicaps ou pathologies.

Le plus reconnaissable est le chien d’assistance pour personne handicapée moteur. La personne en fauteuil roulant est alors accompagnée d’un chien qui l’aidera dans certains mouvements. Par exemple, le chien peut ramasser une pièce, ouvrir une porte…

Mais il existe d’autres types de chiens, comme le chien écouteur, qui assiste la personne déficiente auditive en la prévenant par le toucher d’un son comme une alarme, un pleur de bébé ou une voiture qui passe. Il peut effectuer de l’alerte médicale (alerter de la variation du taux de glycémie, épilepsie, panique, crise autistique…). Il peut également y répondre en réalisant de la pressothérapie ou aller chercher des médicaments.

Les chiens d’éveil accompagnent des enfants autistes, facilitant les interactions sociales… 
 
Les écoles de chiens guides et de chiens d’assistance ont peu ou prou la même genèse partout dans le monde. Des citoyens se sentent concernés par les difficultés rencontrées au quotidien par des personnes en situation de handicap ou atteintes d’une pathologie. Ces mêmes citoyens voient dans le chien la possibilité d’un accompagnement et décident d’éduquer de manière bénévole un puis des chiens pour pallier le handicap ou prévenir la survenue de crises liées à  la pathologie de la personne. 
 
Après une phase d’expérimentation plus ou moins longue, cette pratique d’éducation se développe puis s’institutionnalise pour prendre la forme d’une école avec un cadre matériel qui est aujourd’hui standardisé par les organisations internationales International Guide Dogs Federation (IGDF) et Assistance Dogs International (ADI). Le bénévolat est d’ailleurs encore présent dans les écoles en France et dans de nombreux pays puisque la pré-éducation est assurée par des familles d’accueil qui prennent en charge gratuitement le chiot de ses 2 à ses 12 mois. Elles donnent au chien les bases de son éducation et contribuent à leur apprentissage de certaines techniques. Lors de la période qui suit qui durent entre 6 et 12 mois selon la spécialisation, des éducateurs canins, salariés de l’école, assument l’éducation spécifique du chien guide et d’assistance. Pour ce faire, ils mobilisent un corpus complexe de savoirs éthologiques, sociologiques, psychologiques… A quoi s’ajoutent également des connaissances liées au handicap ou à la pathologie du bénéficiaire. 

Pour qu’il soit remis, le chien doit être capable d’accomplir des actions précises, certaines étant des réponses à des «commandes», d’autres nécessitant de la part du chien une initiative résultant de sa compréhension d’une situation plus ou moins complexe. Le chien guide et d’assistance a des caractéristiques physiques et comportementales constantes qui correspondent à ce qui sera attendu de lui dans ses missions d’assistance. Sa lignée a d’ailleurs fait l’objet d’une sélection génétique qui précède sa naissance. Il est lui-même évalué sur des critères physiques et comportementaux pendant la période de pré-éducation et d’éducation. L’équipe (le duo maître-chien) est constituée en fonction des caractères de chacune des deux parties. Une fois passé le test d’aptitude qui valide son éducation, le chien guide et d’assistance vit avec son bénéficiaire qui peut être un enfant ou un adulte, plus rarement un couple. 

2 . 2  – LE CHIEN DE MEDIATION SOCIALE :

INITIATIVE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ, LA MÉDIATION PAR L’ANIMAL MOBILISE DES CHIENS AUPRÈS DE MULTIPLES BÉNÉFICIAIRES SUR DES SÉANCES LIMITÉES DANS L’ESPACE ET DANS LE TEMPS

Depuis les années 60, des professionnels du soin font appel à la présence animale comme outil de prise en charge ou d’accompagnement. Par exemple, un infirmier dans une maison de retraite peut organiser une animation avec un chien pour travailler la motricité et la mémoire des personnes âgées.

Agissant dans un cadre institutionnel qui peut être (sans exhaustivité) un hôpital, un cabinet, un centre médico-social, une prison ou encore un établissement scolaire, ces hommes et ces femmes occupent des fonctions aussi différentes que celles d’infirmier, de psychologue, d’éducateur spécialisé, d’ergothérapeute, de kinésithérapeute ou de médecin… Dans des contextes aussi hétéroclites que les métiers des intervenants, les chiens de médiation ont en commun de venir appuyer le professionnel dans son activité : ils facilitent certaines actions à visée thérapeutique, sociale ou éducative.

Dans la majorité des cas, l’intervenant a éduqué son chien avec le recours à quelques heures d’éducation canine. Parfois, le chien a reçu une éducation plus complète auprès d’un éducateur canin. Il est attendu de l’animal un « savoir-être » et quelques savoir-faire définis en fonction des activités menées par l’intervenant. La sélection du chien s’effectue à partir de qualités relationnelles, à savoir une aptitude à entrer en interaction avec les bénéficiaires et non pas à partir de compétences précises acquises par la répétition. Il n’y a donc pas ou peu de critères génétiques ou physiques qui entraineraient une homogénéité du chien de médiation, comme c’est le cas pour les chiens guides ou d’assistance.

Les conditions d’activité des chiens de médiation sont également différentes puisqu’ils travaillent sur des plages horaires limitées auprès d’un ou de publics qui bénéficieront de la prestation de médiation par l’animal de façon individuelle ou collective. Ces prestations peuvent être menées au sein d’un service par une ou des personnes rattachées à l’institution qui les accueillent ou elles peuvent être menées par une personne extérieure à l’institution, auquel cas elles font l’objet d’une transaction financière.

En France, il n’existe pas de textes encadrant l’activité de médiation par l’animal que ce soit en tant que profession ou en tant qu’activité accueillie dans un lieu privé ou publique. Ainsi, les chiens de médiation ne sont pas concernés par la réglementation sur l’accessibilité : au regard de la loi, ils sont de simples chiens domestiques. Il faut cependant savoir qu’un chien d’assistance ne l’est que dans la mesure où son maître est détenteur de la carte d’invalidité, ce qui est rarement le cas des professionnels de la médiation. Cette précision de la réglementation actuelle contribue donc à la confusion entre chiens d’assistance et chiens de médiation. De plus, les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux accueillant la médiation animale peuvent parfaitement accueillir un chien qui n’est pas issu d’une école labellisée.

Que ce soit en France ou à l’étranger, les praticiens de médiation par l’animal se constituent progressivement en réseaux nationaux et transnationaux, avec un éclatement en plusieurs organisations dont les objectifs sont divers et parfois même divergents, à l’image de l’hétérogénéité des acteurs. A l’échelle internationale, on retiendra en particulier l’International Association of Human Animal Interaction Organizations (IAHAIO) qui regroupe chercheurs et praticiens et l’Animal Assisted Intervention International qui est la petite sœur de l’ADI.

3 . LES DIFFERENTS CHIENS D’ASSISTANCE :

3 . 1 – LE CHIEN GUIDE D’AVEUGLE :

Les chiens guides d’aveugle améliorent nettement la qualité de vie de leurs propriétaires malvoyants. Ils les aident à éviter les obstacles, effectuer les tâches du quotidien, traverser la rue, marcher en toute sécurité et se mouvoir dans leurs maisons en toute indépendance.

Le chien guide est un chien éduqué pour faciliter la vie quotidienne de son maître, déficient visuel, et notamment dans tous ses déplacements.

Contrairement aux idées reçues, le chien guide d’aveugle n’est pas réservé qu’aux aveugles. Les personnes malvoyantes peuvent aussi y prétendre.

La différence entre le chien guide et la canne blanche : nombreuses sont les personnes déficientes visuelles qui se déplacent avec l’aide de la canne blanche. Cette aide technique permet à la personne non ou malvoyante de se repérer dans l’environnement spatial et de faciliter ses déplacements en touchant les obstacles afin de les éviter.

La principale différence entre le chien guide et la canne blanche se situe au niveau des obstacles : avec la canne, la personne doit avoir contact avec l’obstacle ou le repère pour le situer alors qu’avec le chien guide, ce même obstacle sera évité naturellement. Il est donc nécessaire pour la personne de trouver d’autres repères avant d’envisager l’acquisition d’un chien guide.

Ce qu’apporte un chien guide : par son éducation et son travail de guidage, le chien va apporter à son maître :

– Autonomie dans ses déplacements : le maître n’est plus obligé d’être accompagné par une tierce personne s’il connait bien son trajet.
– Sécurité : le chien va contourner naturellement les différents obstacles allant jusqu’à désobéir à son maître en cas de danger réel (Exemple : si le chien veut contourner une fosse et que le maître insiste pour aller tout droit, le chien se couche pour l’empêcher d’avancer)
– Fluidité : les trajets deviennent plus fluides et moins fatiguant avec l’aide du chien car tous les obstacles sont évités.
– Un meilleur relationnel : les gens entrent en contact plus facilement avec la personne déficiente visuelle lorsqu’elle possède un chien guide.
– Une présence rassurante à ses côtés permettant de rompre avec la solitude au quotidien.

Ce que sait faire le chien : à la fin de son éducation, le chien guide connait 50 ordres qui lui permettent :

– D’obéir aux ordres de directions
– D’identifier un obstacle, le signaler et le contourner
– Rechercher et emprunter un passage piéton
– S’arrêter devant un trottoir
– Sécuriser une montée ou descente d’escaliers
– Trouver certaines infrastructures comme une boîte aux lettres, un arrêt de bus, etc.

Stop aux idées reçues :

Le chien guide n’est pas un GPS : son maître doit lui indiquer où aller grâce aux ordres (exemple : en avant devant, gauche passage, cherche à droite le siège, etc.) et aux cours de locomotion qu’il a reçu pour lui apprendre à connaitre ses trajets et son environnement. Le travail avec un chien guide est un travail d’équipe.

Le chien guide ne reconnait pas les couleurs, ni le « petit bonhomme » sur les traversées. C’est son maître qui analyse la situation grâce à l’écoute de la circulation et qui décide du bon moment pour traverser en toute sécurité. Il peut-être aidé par les feux sonores.

Le « pauvre » chien : le chien guide ne travaille que quelques heures dans la journée lorsque son maître doit se déplacer (exemple : aller à la boulangerie, emmener son chien en détente, aller au travail, etc.). Le reste du temps, celui-ci redevient un bon chien de compagnie.

3 . 2 – LE CHIEN D’ASSISTANCE A LA MOBILITE :

Pour une personne à mobilité réduite, les gestes les plus simples de la vie quotidienne peuvent être difficilement faisables voire impossibles à accomplir. Grâce à l’aide apportée par leur chien d’assistance à la mobilité qui aura appris plus de 50 « commandes », la vie du bénéficiaire en sera amélioré face à son handicap. Les chiens ont un rôle d’aide et d’assistance au quotidien. Ils sont également capables de rendre de nombreux services :

– Ramasser et rapporter un objet hors de portée d’une personne handicapée : à terre, en hauteur, dans un placard, sous un meuble…
– Les chiens sont également formés à saisir et transporter, sans les abîmer, toutes sortes d’objets, depuis une carte de crédit jusqu’à une bouteille d’eau minérale en passant par une paire de lunettes, un trousseau de clés, une télécommande ou une pièce de monnaie…
– Ouvrir ou fermer un tiroir, une porte, qu’il s’agisse d’une porte d’entrée ou d’une porte de placard.
– Accompagner son nouveau compagnon dans les magasins et l’aider à effectuer une transaction : face à un comptoir inaccessible pour une personne en situation de handicap, le chien pourra tendre un porte-monnaie puis récupérer un objet qui lui est tendu, comme un sac ou un billet …
– Aboyer sur demande pour prévenir l’entourage en cas de problème,
– Aller chercher et rapporter le téléphone de la maison.

Ces missions, le chien d’assistance va les apprendre tout au long de sa formation et les accomplira comme un jeu, un cadeau qu’il offre à sa-on compagne-on. Grâce à cela, celui-ci ou celle-ci retrouvera le niveau d’autonomie suffisant pour se sentir tout simplement plus libre et plus assuré-e face à son environnement, moins dépendant-e de sa famille ou de son entourage…

Le chien d’assistance apprendra, en outre, à adopter un comportement adapté aux différents lieux et situations puisqu’il est légalement autorisé à accompagner (voir la réglementation) son bénéficiaire dans tous les ERP : école, bancs d’université, magasins, théâtre, cinéma, concerts, grandes surfaces…

3 . 3 – LE CHIEN DE SERVICE SOCIAL ET THERAPIE :

Les « Chiens de Service Social et de Thérapie » sont des Chiens d’Assistance formés individuellement et personnalisés pour pouvoir répondre aux besoins spécifiques de son utilisateur :
• Une personne atteinte d’Autisme
• Une personne atteinte de trouble(s) apparenté(s) à l’Autisme
• Une personne ayant d’autres troubles du développement et ou du comportement
• Une personne ayant des troubles psychologiques ou psychiatriques
• Une personne agoraphobe, ayant des Troubles Post-Traumatiques (Post Traumatic Stress Disorder)

Les chiens d’assistance peuvent être d’une grande aide pour les personnes atteintes d’autisme, adultes comme enfants.

Les chiens d’assistance pour l’autisme aident les personnes concernées à rester calmes et à se sentir en sécurité dans les événements qui les font sortir de leur routine. Au quotidien également, ces chiens aident leurs propriétaires à effectuer les tâches ordinaires mais aussi à calmer les crises quand elles se déclenchent et à mieux dormir.

Un chien d’assistance pour adulte autiste n’est pas un chien d’éveil ! Les chiens d’assistance pour adultes autistes connaissent des tâches précises et de haut niveau (comme par exemple le guidage), qui permettent de pallier directement le handicap afin d’apporter de l’autonomie à la personne dans sa vie quotidienne. 

– L’alerte et la gestion de crises ;
– Le guidage (léger ou classique) ;
– L’interruption de comportements dangereux ;
– La pression profonde thérapeutique ;
– Le rapport d’aides techniques.

3 . 4 – LE CHIEN ECOUTEUR : 

Chien éduqué pour assister une personne sourde ou malentendante en l’alertant de sons spécifiques afin d’augmenter sa sécurité et la communication avec son environnement

Déficience auditive : dégradation définitive de l’audition suite à une altération du système auditif.

La perte auditive peut très rapidement écarter les personnes qui en sont atteintes de toute vie sociale.

 – connaît au moins 20 ordres en Langue des Signes Française

– entre en contact physique avec son maître lorsqu’ il entend un son spécifique ou inhabituel et le dirige alors vers la source du bruit.

Il aide  son maitre :

– à se réveiller le matin ;

– à savoir  que le téléphone sonne, qu’un enfant pleure ou appelle son parent…

A l’extérieur, il signale à son maître

– lorsqu’une personne l’interpelle dans la rue,

– l’arrivée d’un tramway, à la venue par derrière d’un vélo, d’une voiture ou d’une moto venant de derrière. 

3 . 5 – LE CHIEN D’ALERTE MEDICALE :

Le « Chien d’Alerte Médicale » ou « Chien de réponse » est un Chien d’Assistance formé pour détecter des crises ou assister en cas de crise.
Ces chiens sont formés soient pour des personnes cardiaques, épileptiques, diabétiques, asthmatiques (insuffisance respiratoire) couplé à de l’allergie sévère (choc anaphylactique)…

Avant qu’une crise se produise ces chiens sont capables de détecter un changement dans le comportement de leur maître ou de détecter une odeur spéciale émanant de leur maître ou le changement du rythme cardiaque et de la tension artérielle de la personne.

Ces chiens sont formés soient pour des personnes cardiaques, épileptiques, diabétiques, asthmatiques (insuffisance respiratoire) couplé à de l’allergie sévère (choc anaphylactique), ….

Ces chiens portent soit un gilet d’identification avec une pochette intégrée, un sac à dos ou un harnais spécial avec une pochette intégrée qui permet au chien de transporter les médicaments de son maître.

La mention « Chien d’Alerte Médicale » est inscrite sur le gilet d’identification ou sur le sac à dos ou sur le harnais du chien.

Le maître porte au bras un bracelet « d’Alerte Médicale » qui mentionne la maladie dont il souffre, parfois sont ajoutés certaines mentions comme par exemple, à quoi le maître est allergique.

Ce sont des chiens « d’Alerte Médicale » qui procurent à leur maître un sentiment de sécurité quand celui-ci fait une crise et, au besoin, ces chiens effectueront certaines tâches d’assistance médicale comme apporter les médicaments à son maître.

Les chiens d’assistance en cas de crise ou les chiens de réponse à la crise peuvent être dressés à aboyer quand son maître fait une crise et avertir ainsi des membres de la famille.
Le chien peut également se coucher près la personne en état de crise pour la protéger de dangers éventuels.
Le chien peut également être dressé à activer un dispositif d’alarme préprogrammé comme une pédale qui actionnerait une alerte ou un bouton d’urgence placé sur un mur.
Le chien peut également être dressé à aller chercher un membre de la famille, aider son maître à se coucher sur le côté, pousser les objets entourant son maître au sol, aller chercher du secours, etc.

3. 6 – LE CHIEN D’ASSISTANCE JUDICIAIRE :

Le CAJ est formé pour assister des victimes dans le cadre de l’instruction judiciaire sur les lieux d’audition (gendarmerie, commissariat , tribunal …), à la demande des enquêteurs ou de toute personne qui concourt à la procédure (conseil du bénéficiaire par exemple) et qui en aura présenté la demande au parquet.

Ces chiens peuvent également aider un mineur, témoin de violences conjugales habituelles, à vaincre les conflits de loyauté éventuels avec son ou ses parents.

 

4 . QUI PEUT BENEFICIER D’UN CHIEN D’ASSISTANCE ? :

Toute personne pouvant justifier de certaines reconnaissances délivrées par la Maison Départementale des Personnes handicapées.
Pour pouvoir bénéficier de l’aide et du soutien d’un  » Chien d’Assistance  » la personne en situation de handicap devra :

– Avoir une reconnaissance de la Maison Départementale des Personnes Handicapées avec un taux d’incapacité de minimum 50% ;
– Être titulaire de la Carte de Mobilité d’Inclusion avec la mention « Priorité » ou celle de « Invalidité » ;
– Être titulaire de l’allocation Adulte Handicapé ou de l’Allocation Éducation Enfant Handicapé ;
– Pour la personne encore apte au travail, celle-ci devra être titulaire de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé ;
– Être éligible ou titulaire de la Prestation Compensatoire du Handicap, un Chien d’Assistance étant une Aide Animalière faisant partie des 5 aides de la Prestation Compensatoire du Handicap.

Article 88 de la loi n°87-588, LOI n°2016-1321 du 7 octobre 2016 – art.107 (V), Code de l’action sociale et des familles – art. L241-3, Ordonnance n° 2010-1307 du 28 octobre 2010 – art. L1112-9, v. init.

5 . A QUI S’ADRESSER ? :

Deux possibilités s’offrent aux personnes qui souhaitent bénéficier d’un chien d’assistance :

– Recevoir un chien déjà éduqué : les centres spécialisés dans l’éducation de chien-guide ou d’assistance remettront un chien formé et sélectionné en fonction des besoins de la personne.

– Être acteur du choix du chien et de sa formation : des associations spécialisées dans l’autoformation accompagnent les personnes qui souhaitent former leur chien d’assistance et assurent un suivi personnalisé.

Dans les deux cas, la demande doit être motivée, la personne doit présenter une réelle nécessité et les capacités pour accueillir et partager sa vie avec un chien d’assistance.

Il faut être prêt et apte à répondre aux besoins fondamentaux d’un chien pour assurer son équilibre et bien-être.

6 . COMPORTEMENT A ADOPTER FACE A UN CHIEN D’ASSISTANCE ET SON HUMAIN :

Adressez-vous directement à la personne en ignorant le chien afin qu’il puisse maintenir sa concentration.

Demander l’autorisation au maître avant de caresser le chien, prendre une photo ou toute autre interaction impliquant le chien.

Si vous avez vous-même un chien, gardez une distance raisonnable avec le chien en travail pour ne pas le perturber.

Proposer votre aide sans l’imposer.

Ne tendez pas de nourriture au chien :  le chien est en période de travail et reste focalisé sur son humain. De plus, le chien peut souffrir d’allergies ou intolérances alimentaires et tomber malade à la suite de l’ingestion de certains aliments.

 

7 . LES LIMITES DU CHIEN D’ASSISTANCE :

Etant donné que le chien est un être vivant, des difficultés peuvent être rencontrées.

Le chien d’assistance peut tomber malade ou se blesser et devra observer une période de repos et de convalescence.

En cas de températures extrêmes, le chien ne peut pas travailler.

Par ailleurs, il faut éviter au chien de se rendre dans les lieux qui les exposerait à un volume sonore élevé ou à des odeurs intenses, comme els salles de concert et les piscines par exemple.

Malgré l’aide indispensable qu’il représente, il est primordial que ces dispositions soient respectées afin de préserver la santé du chien.

Ni un robot, ni une peluche, le chien peut s’effrayer, avoir peur, être distrait par quelque chose et être gêné dans l’accomplissement des tâches d’aide à la personne en cas d’émotions fortes.

Aussi, la personne devra faire preuve d’un minimum d’autonomie dans la gestion de l’environnement pour orienter le chien et lui présenter ses requêtes ; par exemple un chien guide indique le passage piéton mais ne décide pas lui-même le moment de la traversée de la route.

 

8 . LA LEGISLATION DU CHIEN D’ASSISTANCE :

Conformément à la Loi n° 2005 – 102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées (article 53 et 54), les chiens-guides d’aveugles et d’assistance sont :

– dispensés du port de la muselière ;

– autorisés à accompagner leur maître dans les transports, les lieux ouverts au public ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative, sans facturation supplémentaire. 

Le refus d’accès à un lieu ouvert au public opposé à une personne accompagnée d’un chien-guide d’aveugles ou d’assistance est puni de l’amende prévue pour les contraventions de 3ème classe (art. R 241-22 du code de l’action sociale et des familles). L’amende s’élève à 150€ jusqu’à 450€. Les chiens en éducation, et les chiens à la retraite bénéficient des mêmes droits que les chiens en activité.

Références : 

https://association-cyno-sens.fr/

https://www.chiensguides.org/fr/le-role-du-chien-guide-45.html

https://handichiens.org/handichien-dassistance-judiciaire/

https://www.caf.fr/allocataires/vies-de-famille/articles/le-chien-d-assistance-pour-quels-handicaps

https://www.canidea.fr/les-chiens/comprendre-les-diff%C3%A9rences-entre-ces-deux-types-de-chiens/