« Nos animaux familiers sont des anges déguisés venus sur terre pour nous apprendre la douceur. »
LE BERGER ALLEMAND, SELECTION ET GENETIQUE D’AVANT A AUJOURD’HUI… ET CELLE DE DEMAIN ?
Le berger allemand, sélection et génétique d’avant à aujourd’hui…
Et celle de demain ?
Le phénotype le plus courant chez le loup ArE Q s’est produit fréquemment chez le chien. (Braend et Anderson 1987) D’autre part, ArE W et ArE D trouvés chez les loups étaient rares chez les chiens, mais ArE D se produisait couramment chez les chiens de berger allemands. Preuve peut-être, d’ascendance commune.
Les ancêtres des chiens de berger sont les anciens chiens de berger et de ferme d’Allemagne, datant du 7ème siècle et peut-être dès l’âge du bronze.
À la fin du 19e siècle, en Allemagne, il existait différents types de chiens de berger de travail (avec ou sans sang de loup) qui pouvaient être regroupés sous le titre de chien de berger allemand.
Après 1899, le chien de berger allemand est devenu connu sous le nom d’altdeutscher schaferhund.
Selon Von Stephanitz (1923), les chiens de Thuringe et de Frankonie étaient généralement nerveux et grossiers, petits et trapus avec des qualités prisées des oreilles dressées et une couleur gris-loup.
En revanche, les chiens Warttenberg étaient plus gros, plus lourds, avaient un meilleur mouvement, ainsi qu’un port de queue supérieur.
En 1899, le Verein fur Deutsche Schaferhunde (SV) a tenu sa première exposition spécialisée à Francfort-sur-le-Main et à partir de ce moment-là, les titres Sieger et Siegerin ont été lancés.
Le Sieger de 1900 et 1901 était Hektor v Schwaben SZ13 qui était le fils de Horand v Grafrath, issu de la femelle Mores Plieningen SZ159.
Mores Plieningen SZ159 était une chienne née en 1894, et selon Horowitz (1924) avait une ascendance de loup.
Il a cité Otto Rahm des Wohlen Kennels en Suisse comme affirmant que cette chienne était le résultat de l’accouplement d’un loup mâle avec une chienne Shepherd.
Un record d’une portée née en février 1901 par Woofram v Grafrath et Wolfi v Wolfnest.
Wolfi était la petite-fille consanguine d’un chien appelé Wolf (vraisemblablement pour des raisons de couleur plutôt que d’ascendance). Sa grand-mère maternelle était Zamba-Saar que le Zuchlbuch enregistre comme une louve.
Mores Plieningen a eu une énorme influence sur la race et est l’ancêtre (plusieurs fois) de tous les bergers allemands dans le monde aujourd’hui.
S’il est vrai qu’elle est descendue d’un loup, il y a environ 100 ans, il y a du sang de loup dans la race.
Le généticien hollandais Hagedoorn (1950), qui croyait en la théorie de l’ascendance du loup, a fait valoir que bon nombre des excellentes qualités de la race, telles que son « obéissance incontestée et sa maîtrise exemplaire de soi, découlaient du loup ».
Le fait que la race ait pu avoir du sang de loup il y a un siècle n’est probablement pas très nocif, et peut-être d’une certaine valeur. Cependant, depuis le début de l’enregistrement organisé, les opportunités futures pour le mélange de loup ont cessé.
En 1892, la Phylax Society a été créée, consacrée au développement du berger allemand. Elle a été dissous en 1894. Les graines avaient été semées et le 22 avril 1899, le Verein fur Schaferhunde (ou SV) a été formé.
La SV, une société typiquement allemande, était dominée par Von Stephanitz. En tant que président, il a choisi les Siegers. Il a écrit la soi-disant Bible de la race (Von Stephanitz, 1923) et a pris les décisions majeures.
Tous les présidents de la SV de Stephanitz aux présidents de la SV d’aujourd’hui ont exprimé leur opinion sur ce que devrait être le standard de la race du berger allemand et, au fil des années, ont ajouté ou modifié les opinions précédentes des anciens présidents SV.
(…)
Source du texte précédent : https://steelcross-gsd.net/home-2/history/
……. Et ensuite ?
Nous savons tous très bien qu’une race est créée à partir de croisements autrement dit « bâtards ». Ces croisements sont faits afin de récupérer le meilleur de chaque individu et ainsi renforcer les qualités recherchées dans la descendance.
La consanguinite va fixer autant le bon comme le mauvais. Elle peut d’ailleurs être une solution radicale pour faire ressortir tous les gènes récessif (qui ont besoin d’être « doublés » pour s’exprimer).
Un pedigree est une généalogie bien souvent établie sur 3 à 5 générations. Il ne faut pas oublier l’utilité première d’un pedigree qui est un outil de travail et de suivi pour l’éleveur sélectionneur, et certainement pas un trophée ou synonyme de la qualité d’un chien !.
D’autant plus que les traces génétiques des ancêtres sont présentent même en faibles quantités jusqu’à 9 générations antérieures.
Cela nous mène a la conclusion que pour éviter de fixer un gène récessif d’un ancêtre il faudrait éviter toute consanguinite sur cet ancêtre sur au moins 8 générations.
Après de longues réflexions et recherches j’en arrive personnellement à me poser la question de ce qui est le plus généreux pour le bien être et la santé du chien et également de ce qu’était le berger allemand lors de sa création..
Un chien sélectionné sur l’exemple du loup et du chien de berger : robuste, athlétique, alerte, motivé au travail, maitrise de soi et stabilité mentale. Une durée de vie d’environ 15 ans.
L’apparence physique n’étant pas un critère majeur et placé au second plan.
Une étude récente sur un célèbre nordique « Balto » à démontré après analyses génétiques qu’il était issu de plusieurs croisements de nordique afin d’optimiser les qualités de chacun : husky de Sibérie, malamute, samoyède, chiens japonais …
Balto et ses compères sont des chiens qui avaient une espérance de vie qui atteignaient sans difficulté les 15 ans sans pour autant être enfermé dans une cage dorée (bien loin de la même…) .
Comment en sommes nous arriver la ? Des chiens qui déclinent a l’âge de 4 à 5 ans .. des fragilités de toutes part et qui ne sont mêmes plus capables d’effectuer les tâches pour lesquelles ils ont été créé…. Paraître ? Égo ? Avidité humaine ?
Le chien de race va de plus en plus mal. Les tests de santé ne sont en aucun cas une garantie et représentatifs encore une fois de la qualité d’un chien … Ces tests génétiques, radiographies etc devraient être encore une fois tout comme le pedigree, une base de données partagée pour le devenir de la race et le suivi de la sélection .
Toutefois ils ne devraient pas être déterminant dans un choix de sélection car ces tests ne sont qu’une infime partie émergée de l’iceberg, bien d’autres paramètres sont a prendre en compte afin de ne pas réduire le pôle génétique de la race et pouvoir conserver des qualités individuelles de chaque individu et améliorer les faiblesses en faisant les bonnes associations (et pourquoi pas un croisement d’amélioration). Un éleveur passionné digne de ce nom connait ses chiens par coeur et sera le meilleur juge d’un compagnon qui partage sa vie .
Vous comprendrez que de nos jours, malgré un chien dépisté au maximum si le socle génétique est complètement saturé et affaiblie, des résultats correct ne seront qu’un petit plus incomparable a tout ce qui constitue génétiquement notre animal et tout ce qui fait de lui un individu à part entière.
Nous ne sommes pas dieu, ni omniscient, faisons juste chacun de notre mieux dans l’intérêt du chien.
Que certaines oeillères tombent et que les éleveurs de demain ouvrent leurs visions de l’élevage et de la sélection. Regardent au delà des sentiers battus.
Que la tolérance entre chaque idées et convictions soit une évidence car nous ne savons pas quel sera l’avenir du berger allemand de demain .
Certains diront de moi que j’expose des idées a la Frankenstein et pourtant ils sont eux même en accord avec cela car chacun de nous et de nos chiens d’aujourd’hui sommes des « bâtards » du à la sélection naturelle ou non.
Nous sommes à la fois tous des descendants de Charlemagne ainsi que des Frankenstein. Les chiens qui résultent de notre intervention en terme de sélection ne sont pas si différents de nous.
Nous avons tous nos différences , nos goûts, nos qualités et nos défauts … Mais tout cela devient très subjectif selon la vision de chacun et sous quel prisme cela est abordé.
L’humain est imparfait, la loi créé par l’humain est imparfaite, de même que les standard et les normes établies sont imparfaites.
Un socle établi ne doit à mon sens ne pas être un frein a la réflexion et l’émancipation. Mais plutôt une base de questionnement pour évoluer vers une meilleure version de soit même.
(Ce texte que j’ai rédigé n’est pas là pour susciter les polémiques et la haine qui ne seront pas les bienvenus en réponse à cet article.)
Marine Aumailley
Élevage de Berger Allemand Old Style – Kennel Of Black Angel Sanctuary