« Nos animaux familiers sont des anges déguisés venus sur terre pour nous apprendre la douceur. »
Accueillir un chiot à la maison? Quel bouleversement !
ACCUEILLIR UN CHIOT A LA MAISON ? QUEL BOULEVERSEMENT ! 💞
Comme le bébé humain, le chiot est un bébé mammifère. Ils partagent donc les mêmes besoins : se sentir en sécurité, être rassuré quand il pleure ou qu’il a peur, ne pas rester seul, découvrir de nouvelles choses de façon douce et progressive, avoir une (ou plusieurs) figure d’attachement qui fait preuve de patience et de compréhension pour tous les apprentissages de la vie. Le chiot et le bébé partagent également les mêmes limites : ils ne sont physiologiquement pas prêts à être propres, ils découvrent le monde avec ce qu’ils ont (des mains ou des dents), ils ont énormément besoin de dormir et ils font des bêtises dès qu’ils sont réveillés, et enfin ce sont de vraies éponges qui ont des capacités d’apprentissage gigantesques, mais pas de capacité d’analyse : chaque événement négatif aura un impact sur leur développement et leur comportement futur.
Les clefs de la réussite de l’adoption d’un chiot? Anticipation. Sécurité. Présence. Patience.
ANTICIPATION
Chaque race de chiens a été sélectionnée pour certaines aptitudes spécifiques : la chasse courante, le pistage, de déterrage, la protection, la conduite de troupeau, la traction, etc. Bien que chaque chien soit un individu à part entière, une partie de son comportement dépendra de sa génétique, et donc de la génétique de ses parents. Choisir une race et une lignée dont les spécificités sont adaptées à notre mode de vie, c’est mettre le mettre le maximum de chance de son côté pour vivre en harmonie avec son compagnon.
Le choix de l’élevage est un facteur très important sur le développement comportemental d’un chiot. Dès le moment de sa conception, le chiot absorbe les émotions de sa mère, c’est pourquoi son environnement de vie pendant la gestation est très important. Le travail de sélection de l’éleveur (sur la santé et le comportement, non sur le physique), son travail de socialisation précoce, le cadre de vie des chiens et la façon dont ils sont traités sont autant de facteurs à prendre en considération quand on choisit son élevage. Si vous avez l’occasion de passer du temps avec lui à l’élevage avant son adoption et que vous lui laissez un objet avec votre odeur que vous récupérerez par la suite (chargé des odeurs de l’élevage), ça permettra de faire un pont d’odeurs qui l’aidera à faire la transition avec son nouveau milieu de vie.
La gestion de l’environnement est capitale pour éviter bon nombres de problèmes (destructions, vol de nourriture, aboiements, etc.). Le chiot découvre le monde avec sa gueule, c’est normal. Mettez hors de sa portée tous les objets auxquels il ne peut pas toucher, et laissez-lui à disposition de quoi satisfaire ses besoins masticatoires : des jouets de formes et textures variées, quelques friandises moyennement solides pour ronger et quelques friandises tendres pour le plaisir. Si votre chiot fait une bêtise, ne le grondez pas et rappelez-vous que ce n’est qu’un comportement normal de chiot : essayez gentiment de le réorienter vers une activité qui vous convient mieux (un jouet ou un tapis de léchage, par exemple).
Comme un bébé, un chiot n’est pas capable de se retenir. Pour éviter les accidents, il s’agira de le sortir très régulièrement et de le récompenser directement après qu’il ait fait ses besoins (sans attendre qu’il revienne vers vous et sans rien lui demander d’autre). Chaque fois qu’il a bu, qu’il a mangé, qu’il a fini de jouer ou qu’il vient de se réveiller, sortez-le rapidement et récompensez-le. En cas d’accident à l’intérieur (en votre absence ou en votre présence), ne le grondez pas. Ramassez sans rien dire et rappelez-vous que ce n’est qu’un bébé.
SECURITE
Quand on adopte un chiot, on le sépare de tout ce qu’il connait : sa maman, ses frères et sœurs, son éleveur, son environnement. Ce petit être déboussolé aura besoin de se sentir en sécurité dans son nouvel environnement et avec ses nouveaux compagnons de vie : pas de cri, pas de réprimande physique ou verbale, pas de punition, pas trop d’expériences stimulantes ou stressantes en une fois pour éviter le bombardement sensoriel.
Le transport jusqu’au domicile peut être un évènement stressant pour le chiot, le mieux serait que son être d’attachement voyage avec lui sur les genoux à l’arrière du véhicule. Arrivés à la maison, laissez-le découvrir tranquillement son nouvel environnement, sans trop le solliciter. On évitera d’inviter trop de monde à la maison les premiers jours, pour que le chiot puisse s’acclimater sereinement à son nouveau lieu de vie.
Rapidement, votre chiot aura besoin de découvrir différents environnements et de rencontrer d’autres humains et d’autres congénères : c’est ce qu’on appelle la socialisation. Cette socialisation ne peut se faire de façon optimale que les 3-4 premiers mois de vie de votre chiot. Rappelez-vous, votre chiot est une éponge : il s’agira donc d’éviter d’aller directement dans des endroits trop bruyants ou avec trop de stimuli. Il faudra le socialiser progressivement et régulièrement (tous les jours). Il devra voir des humains et des congénères, mais la qualité des interactions est plus importante que leur quantité. Il ne devra rencontrer que des chiens équilibrés et sympa et ne faire que des rencontres positives (y compris avec les humains !). Promenez votre chiot avec un harnais bien adapté et une longe de plusieurs mètres. La longe devra toujours être détendue, sans jamais de traction. Prévoyez toujours des friandises avec vous, où que vous soyez. Les friandises sont un formidable moyen pour rendre plus sympa un environnement un peu stressant.
En aucun cas, enfermer votre chiot dans un espace restreint ne lui apprendra à être propre ou à ne pas abîmer vos objets. Ça ne peut que générer un stress intense lié à la restriction d’espace et à l’enfermement (imaginez-vous coincé dans un ascenseur pendant plusieurs heures) et un stress physiologique lié à l’incapacité de faire ses besoins naturels (imaginez-vous devoir absolument faire pipi et ne pas trouver de toilette) et ce stress aura forcément un impact sur le comportement et la santé de votre compagnon.
Si votre chiot vous mordille, c’est normal. Ne lui prêtez aucune attention, ne dites rien, éloignez-vous si besoin et le comportement s’éteindra de lui-même. Si votre chiot pleure ou a peur, rassurez-le, vous êtes sa base sécuritaire.
PRESENCE
Eduquer un chiot demande énormément de temps, de patience et de présence, c’est pourquoi il est préférable de prendre un maximum de congés suite à son arrivée à la maison. Jusqu’à 4 mois, le chiot est en pleine période d’attachement : il a besoin de la présence constante d’un être rassurant, il s’agira donc de limiter au maximum les périodes de solitude.
A son arrivée, votre chiot n’est pas prêt à dormir seul la nuit, il a toujours dormi avec sa mère et sa fratrie dans un environnement connu. Dormir seul est une expérience angoissante pour lui, en particulier dans un endroit qu’il ne connait pas. Faites-le dormir à côté de vous. Après quelques jours, progressivement, vous pourrez reculer le panier jusqu’à l’endroit où vous souhaitez qu’il dorme. Comme un enfant, il prendra son indépendance avec le temps. Votre chiot aura besoin de dormir énormément et d’avoir un sommeil de qualité. Laissez à sa disposition différents couchages et laissez-le tranquille quand il se repose.
PATIENCE
Rome ne s’est pas faite en un jour. Eduquer un chiot demande du temps et de la patience. Restez calme en toute circonstance. Non, votre chiot ne « sait » pas qu’il a fait une bêtise et non il ne vous « teste » pas. C’est juste un bébé qui découvre son environnement et qui s’occupe comme il peut. Proposez lui des activités calmes et apaisantes et oubliez les activités trop stimulantes pour vous faciliter la tâche.
Surtout, rappelez-vous que le plus important est de créer une belle relation avec votre chiot : oubliez les punitions, l’obéissance et les ordres. La seule chose à fixer rapidement, c’est le rappel et le suivi naturel, et c’est très facile avec un chiot : chaque fois qu’il vient vers vous (y compris quand vous ne l’appelez pas), vous le récompensez. Votre chiot a toute sa vie pour apprendre à se mettre assis, mais il n’a que quelques semaines/mois pour se construire sur des bases solides avec vous.
Sources : WAF THE FCK – CHARLOTTE WARRANT / facebook : https://www.facebook.com/WAFthefck / Site Internet : https://www.waf-the-fck.com/